SNCF, c'est plus possible !

Publié le par David

SNCF, c'est plus possible !

Les trains roulent peu en ce jour de grève. Je ne vais pas râler contre la SNCF et ses salariés pas parce que je ne voyage pas aujourd'hui, mais parce que j'ai grondé grandement il y a quelques jours.

Je pense aux voyageurs travailleurs qui prennent un TER quotidiennement, un de ceux qui relient la région Centre à la Capitale, et qui se tapent galère sur galère depuis des semaines.

Car la grève du jour se cumule avec le dispositif très contraignant mis en place par l'entreprise publique depuis quelques semaines, dispositif visant à remettre en état l'infrastructure.

Ce dispositif se traduit notamment par l'arrêt total de l'activité les 3 premiers weekend du mois de juin et par la réorganisation du trafic en semaine ayant pour conséquence la suppression d'un certains nombre d'allers-retours.

Concrètement cette semaine, les usagers de la ligne Orléans - Paris ne peuvent pas voyager ce mercredi 11 juin, mais ne pourront pas également prendre de train entre le samedi 14 juin 12h et le dimanche 15 juin 14h.

Cela dit l'interruption du weekend à venir est moins pénalisante que celles des weekends précédents puisqu'elle ne couvre que le samedi et le dimanche. 

Il était, par exemple, impossible d'arriver au bureau avant 16h30 le lundi 09 juin, lundi de Pentecôte certes, mais journée de solidarité envers les personnes âgées, donc travaillée pour beaucoup de salariés.

Je ne râle pas car c'est déjà fait. Et qu'au fond c'est comme pisser dans un violon.

Tenez ! J'ai pour habitude de monter dans le 7h28 à Orléans quand je me rends à Paris pour un rendez-vous professionnel, or l'autre matin ce train n'était pas affiché sur les écrans bleus de la gare. Puisque supprimé comme tant d'autres dans les deux sens, apprendrai-je dans quelques minutes.

Au personnel sur le quai qui distribuait le planning provisoire je manifeste un pourquoi et un comment fais-je pour arriver à l'heure à mon rencard. Limite indolent, l'homme en vert me dit qu'il y a un train aux Aubrais à 7h27 que je peux attraper en prenant un tram. Or il est déjà 7h15 et j'estime que ce n'est pas possible. Qu'en 10 minutes ce tram ne raliiera pas l'autre gare.

Au personnel qui m'a vendu le billet au guichet, je demande pourquoi on n'a pas communiqué sur ce planning. On me rétorque que si, cela a été fait, et je sur-rétorque que non, et que si la compagnie a bien dissiminé ses petits papiers dans les voitures pour annoncer les interruptions des weekends, elle ne s'est pas enorgueilli de sa nouvelle fiche horaire modifiée.

La dame du haut de sa voix me dit "mais Monsieur, il faut toujours vérifier les horaires sur internet !". Ben non Madame, un train que je prends systématiquement, je ne vais pas m'enquérir de sa présence chaque veille de départ.

Bref, j'ai maugréé en attendant le suivant.

Le retard d'un train est une donnée que j'ai intégrée depuis belle lurette dans mon organisation. Je pars toujours du principe que ce retard sera effectif. Puisque de toute façon il semble impossible pour la SNCF d'y remédier. Mais une suppression, une modification de la fiche horaire habituelle doit être communiquer plus précisément et sans relâche.

C'est donc la grève aujourd'hui, les cheminots que j'ai croisés l'autre fois se sont bien gardés de la mentionner.

C'est donc la grève aujourd'hui et la SNCF se garde bien de réagir au rapport Hazan qui la met copieusement en cause dans l'accident survenu à Brétigny il y a un an bientôt.

Il faut donc d'urgence resserrer les boulons, mais un bon tour de vis serait aussi le bienvenu.

Cette compagnie, véritable monolithe sur rails, a un besoin impérieux d'évolution vers un service qui se paie moins la tête de ses usagers.

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Crédit photo : www.freeimages.com

Publié dans Au quotidien, Edito

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